1. Des robots programmés pour mélanger e 1. Des robots programmés pour mélanger et distribuer
Plusieurs constructeurs se sont lancés dans l'alimentation robotisée. Les solutions venues d'Europe du Nord viennent concurrencer les techniques nord-américaines.
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En élevage laitier, astreinte rime avec traite. Pourtant, un temps équivalent voire supérieur est consacré à l'alimentation des vaches productrices et de leur suite. Si le robot de traite est entré dans les moeurs, l'automatisation de la distribution de la ration connaît des débuts plus mesurés.
DEUX À TROIS HEURES GAGNÉES CHAQUE JOUR
La libération de l'astreinte est mise en avant par tous les éleveurs qui ont franchi le pas, une petite vingtaine en France. Selon les structures d'élevage, le gain de temps est compris entre 2 et 3 heures par jour. Pour l'éleveur, le travail quotidien consiste à démarrer le robot puis à l'arrêter en fin de parcours. Ces tâches peuvent être réalisées à distance sur un smartphone ou un PC grâce à des logiciels tels que TeamViewer (lire l'encadré). La seule astreinte est le réapprovisionnement de la « cuisine » de l'automate en fourrages et concentrés. Selon la consommation du troupeau et la capacité de stockage, cette opération peu gourmande en temps est réalisée deux à trois fois par semaine. Au-delà de la suppression de cette astreinte, l'automatisation permet aussi de palier aux problèmes de main-d'oeuvre.
L'installation d'un circuit d'alimentation automatisé se réalise la plupart du temps dans un bâtiment neuf, conçu autour de ce dispositif. Toutefois, les systèmes sont suffisamment modulaires pour s'adapter à tous les types de bâtiments, pour peu que la hauteur entre le toit et le couloir d'alimentation soit suffisante.
SUIVI AMÉLIORÉ
Le chargement de l'automate, la confection de la ration et sa distribution sont pilotés par un ordinateur. L'éleveur peut adapter ses rations en fonction de ses lots et utiliser ainsi son installation pour alimenter les génisses et les vaches taries. Le dispositif, qui intègre des systèmes de pesée plus précis que les mélangeuses, permet un suivi plus précis des quantités ingérées par les animaux et surtout des rations au kilo près. Le dernier argument en faveur de l'automate est le gain de place qu'il autorise, avec des couloirs plus étroits que nécessaire pour circuler avec un tracteur. La distribution sur rail ou par tapis autorise aussi le montage de bâtiments avec des angles vifs ou des formes peu conventionnelles car il n'y a pas de problème pour manoeuvrer la mélangeuse.
DEUX SOLUTIONS TECHNIQUES
Les systèmes nord-américains. Pionniers de l'alimentation automatisée, Américains et Canadiens proposent des systèmes simples pour des structures de 300 à 400 vaches. Ces dispositifs sur tapis ou sur rail sont déclinés en version plus compacte pour s'adapter aux élevages européens. Leur principal atout est la possibilité d'augmenter rapidement la taille du troupeau sans toucher à l'installation. Les systèmes à tapis trouvent toutefois des limites lorsqu'il y a trop de virages à négocier pour distribuer la ration car il faut alors superposer plusieurs éléments, là où il suffit d'utiliser un coude dans le cas de systèmes sur rail. Les canadiens Rovibec et Valmetal sont les seules marques représentées pour le moment sur le marché français. Les deux dispositifs sont importés par des éleveurs.
Les installations européennes. Le marché européen de l'alimentation automatisée est couvert par des spécialistes du robot de traite et quelques constructeurs de mélangeuses. Ainsi, le suédois Delaval, les néerlandais Lely et Trioliet et quelques autres fournisseurs d'Europe du Nord proposent des systèmes consistant à faire circuler la mélangeuse sur un rail fixé au-dessus du couloir d'alimentation. Ces installations sont plus sophistiquées que leurs homologues nord-américaines et elles permettent de réaliser de nombreux programmes de distribution ainsi que des rations très précises grâce à leur système de pesée. Elles sont distribuées par les filiales françaises des constructeurs, qui assurent l'installation et le service après-vente. Il faut noter que le dispositif Lely est encore en test aux Pays-Bas mais que les systèmes DeLaval et Trioliet commencent leur première campagne de commercialisation.
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